Et mes doigts s’envolent … n’est-ce pas antinomique ?
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Capucin ou l’exploitation parentale.
Qui aurait cru que derrière Capucin, ce gentil raton laveur qui a bercé mon enfance avec Candy se cachait un vil exploiteur ?
Eh oui …. j’ai acheté le patron de Lalylala dès que je l’ai vu, un coup de coeur pour Rocco the Racoon, il y a de ça 8 jours (oui, j’ai craqué, ça m’a rappelé Capucin … si j’avais su).
Samedi, je profite de la visite d’une nouvelle galerie commerciale pour faire un tour dans une mercerie et je tombe sur la couleur qui me manquait pour faire l’animal en question.
Dimanche matin, je me dis “tiens, je lirais bien le patron” … dimanche après midi, je monte quelques mailles pour faire la tête.
Et ce matin …. La minipuce, l’infâme petit monstre, reste avec moi … Me sort mon crochet, ma laine et me demande de faire le raton laveur sus-nommé. Elle m’aura suivi toute la journée pour que je fasse : les pieds, les jambes, le bidou, les bras, la queue … il ne lui manquait plus que la cravache tiens ..
Me voilà complètement fourbue d’avoir crocheté sans relâche … et voici le résultat :
Un peu de Jamieson Spindrift, un fond d’Alpaga de Drops, un fond de Fabel, un fond de Holst Garn Supersoft et quasi une pelote de Regia … et en avant.
C’est le printemps, voilà la Capucine
Un nouveau patron est sorti. Cette fois, il ne sera pas de moi et pour une fois, je me suis mise sur les rangs des testknitteuses (de temps en temps, passer de l’autre côté de la barrière n’est pas un tort :D).
Voici donc Capucine, un modèle pour toute jeune fille créé par Sabine,la fiche est disponible sur Ravelry.
Mon interprétation est en Lucca de Dolce Lana. Un fil bien chaud et très poilu qui donne un aspect très cosy à ce petit ensemble (je dois me battre pour que ma fille ne le traîne pas partout).
Etant assez peu disciplinée, je me suis permise quelques modifications : tout d’abord faire les tresse latérales et l’I Cord en couleur contrastante (rose pêtant), ensuite finaliser le chapeau cloche avec une bordure en mailles serrées en couleur contrastante et en mettant un lien I cord pour fixer le bonnet à la place d’une fleur.
Merci à Sabine de m’avoir donné l’occasion de tester ce modèle !
Iron Man
Bon je vous ai déjà fait l’ascension de l’Everest … maintenant faisons la version Iron Man du tricot.
Rien de particulièrement insurmontable mais il faut tenir sur la durée et pour moi qui me lasse assez vite, c’était une gageure !
Voici le cadeau d’anniversaire de mon mari : une écharpe en jacquard en rond. Avec plein de couleurs différentes. Sur un petit diamètre (donc en magic loop … si je m’étais pas acheté un nouveau kit d’aig interchangeables Hiya Hiya, je crois que je ne l’aurais jamais terminée). Le tout en essayant de garder une tension relativement constante pour ne pas avoir une écharpe complètemement déformée (et en fait elle l’est légèrement au centre mais bon on dira que c’est très bien pensé et que ça évite ainsi d’avoir une trop grande hauteur de tricot au niveau du cou).
Brooklyn Tweed Winter 13
En Noble de Holst Garn (6 coloris différents)
En aig 3.5 et 3.75 et 12 répétititions du motif au lieu de 10.
Et maintenant …. un tricot un peu moins prise de tête peut-être ?
(et un peu de couture … j’ai craqué lamentablement pour le dernier Araki Yuki … et peut être quelques petites défis filage aussi … et une préparation de voyage en vue )
Et atterrir à Singapour
Certaines limites peuvent être franchies …. en voici une autre …. faire quelquechose de mes fibres filées.
Partir avec une idée en tête et s’y tenir (ici c’était de filer un fil dentelle .. je ne suis pas encore assez expérimentée pour me fixer un projet défini avant filer à la grosseur préconisée).
Et cela donne ceci :
Tiong Bahru en Blue Face Leicester teint par Marion
Bon maintenant fini de jouer, va falloir se dépêcher pour terminer le “petit” projet prévu pour l’anniversaire de mon mari.
Franchir l’Everest …
Parfois, certaines choses nous paraissent insurmontables. Et puis un jour, nous décidons de vaincre ces limites.
Pour moi l’insurmontable (en tricot … car il y a bien d’autres choses qui me paraissent insurmontables par ailleurs), c’était un très grand châle circulaire tout en dentelle.
Et je l’ai fait … il m’a fallu un mois pour terminer cette pièce (je ne me suis pas concentrée que sur celui-ci au risque de tout envoyer balader). Et je peux dire, une fois les photos visionnées, que j’en suis fière !
Evenstar Shawl de Susan Pandorf en Colourmart Merino/Silk/Cashmere 2/28. Environ 1000 m.
Retour à la Terre
Vous connaissez certainement les bd de Larcenet ?
Eh bien, vous transposez un peu le dessin à ma vie et vous avez une idée de ce qui me peut me passer par la tête (bon ok, je ne suis pas une angoissée type qui panique totalement en sachant que je vais être mère ^^)
Pourquoi est-ce que je vous dis ça : car non contente de m’essayer au filage, fallait que je fasse le processus jusqu’au bout. Mettre mes mains dans la toison pleine de suint et donc de manière très raisonnable, j’ai acquis un peu de toison (bonne excuse : mon grand faisait son exposé sur la transformation de la laine). Juste un peu (ne jetez pas un oeil entre le mur et le divan … non, non … ne même pas y regarder …).
Je vous fais grâce (déni total de ma part) des photos de toisons et fibres en tout genre acquises depuis que je file … je vais plutôt me pencher sur le traitement d’un bout de toison, c’est plus raisonnable (ce sera un post à rallonge, vous êtes prévenu(e)s !).
Venons en au coeur du sujet. Ce sont les vacances de Pâques et je dois occuper les enfants (surtout main d’oeuvre infantile exploitable à souhait dès qu’il s’agit de faire des trucs sortant de l’ordinaire, gniark gniark).
Tout d’abord : un bout de toison :
Faut pas avoir peur de mettre les mains dans le cambouis : première étape, trier la toison (ce qui est en grosse partie déjà fait ici) donc enlever les parties non exploitables, les débris végétaux, les crottes (eh oui) de la toison. J’ai ici environ 150g de toison non triée non lavée donc encore en suint.
Ici, vous avez le seul enfant exploitable qui papouille de la toison d’alpaga (car tant qu’à faire, trions toutes les toisons).
Revenons à notre mouton : du Gotland (nommé Timinie par Florence des Laines du Mouchon). Le Gotland est un mouton d’origine suédoise avec une fibre longue et lustrée, il est gris, gris clair ou blanc.
J’ai lavé cette toison en la plongeant pendant une heure dans de l’eau tiède additionnée d’un peu de Soak (bon, je vous l’accorde : s’il fallait utiliser de la Soak à chaque fois, ça reviendrait cher … je n’ai juste pas mis la main sur le shampooing bébé qui restait à la maison et je n’ai pas osé utiliser du bois de Panama. Je l’ai ensuite rincée dans plusieurs bains d’eau tiède et lors du dernier bain, j’ai ajouté une lampée de vinaigre.
Une fois sèche, elle a déjà une allure beaucoup plus avenante !
Le lendemain, je peux enfin attaquer le cardage :
Tout d’abord, il faut écharpiller (tirer sur les locks de laine et ensuite séparer les fibres)
Tadam, vous pouvez sortir vos cardes ! (à main pour bien faire … ça fait plus authentique …… je sens que l’investissement dans une carde à rouleaux ne sera pas du luxe) et vous pouvez carder la fibre : tout d’abord caresser votre nuage de fibre sur une carde pour l’installer confortablement avant la scéance d’acupuncture. Ensuite vous la peignez comme si vous peigniez vos cheveux (en douceur, en posant le bout de la carde sur l’autre et en tirant doucement).
Si la fibre ne vous semble pas suffisamment douce, vous pouvez recommencer le processus (vous ne transformerez pas de l’islandais en merinos, ne vous faites pas d’illusions quand même !)
Ensuite youpie les rolags (attention les doigs)
Ah c’est marrant, ces petits rouleaux tout doux …. eh bien maintenant il faut recommencer (environ 25 fois pour 65-70g de fibre … oui oui …. au boulot !)
Aaaaah, maintenant, il devient possible de filer …. et c’est là que les Romains s’empoignèrent. Car j’ai décidé de me lancer dans une nouvelle technique : le longdraw (étirer la fibre sur toute l’amplitude du bras avant de laisser la torsion entrer de manière à emprisonner de l’air entre les fibres). Cela donne un fil filé woolen (contraintement au shortdraw qui donne un fil filé worsted, ce que j’ai fait jusqu’à présent).
Et voici les quelques grammes filés en woolen, foulés lors du bain final (passage au chaud et au froid alternativement pour légèrement feutrer la laine et lui donner un aspect très aérien).
J’obtiens environ 125 m. Je ne sais pas encore si je la teins ou pas ….
Et maintenant que vais-je faire de cela ?
ça sent le printemps !
Eh oui, ça sent le printemps (surtout à Paris … car ici il neige encore).
Bilan de l’Aiguille en Fête pour moi : pas de photos, peu de laines (eh oui, je vous étonne hein 😀 …. en fait, quoi de mieux pour être raisonnable que de traîner 3 enfants dans un salon où il y a une foule monstreuse !) et quelques rencontres notamment de l’équipe d’In The Loop :).
Ensuite, reprise de la création … ça fait quelques temps que des projets me tournent en tête mais la vie professionnelle, la vie familiale et ses petits problèmes m’ont tenue écartée de la création.
Voici le premier de cette année, le premier d’une longue série j’espère !
Il cherche encore son petit nom, il cherche encore à être mis par écrit pour les autres tailles … et il sera probablement retricoté pour la jeune demoiselle ici qui a bien voulu poser comme mannequin alors qu’elle savait que le tricot ne serait pas pour elle (présenté ici en 2/3 ans alors qu’elle met du 4 ans).
Une balade au Jackson Square
Très très envie d’hiberner … surtout avec le retour de la neige.
Je ne touche plus ma machine à coudre, je boulange à peine (de quoi nourrir les monstres) mais je tricote, je tricote et je tricote …
Un petit plaisir ici : un châle de Beth Kling en pure soie chocolat glacé de Dye For Yarn
En Dye For Yarn Mulberry Silk Fingering coloris Closing Pandora’s Box
Vous excuserez mon mode marmotte …. je pense que je vais sortir de ma léthargie la semaine prochaine pour l’Aiguille en Fête (comment ça pour faire des réserves ??)
Edit de la marmotte : ben oui, elle a fait un petit réveil en cours d’hibernation la marmotte, alors elle n’a pas les idées très claires :
Le châle a été bloqué très agressivement. Parce que c’est de la soie mais aussi parce qu’il y a une bosse disgracieuse au niveau du montage des mailles. Donc je ne saurais que vous conseiller de bloquer avec un kit et de bien tirer pour faire disparaître cette vilaine bosse
1 2 3 Hats !
Ah ben non … 1 2 hats tout court 😀
Le troisième est encore à l’état de germination dans ce qu’il me reste de cerveau.
Et puis il n’y a que deux têtes masculines ici (la belle excuse pour se justifier).
Donc, cette semaine, comme les deux têtes (de linotte) masculines avaient perdu leur bonnet, je me suis dévouée à en sortir deux de mon chapeau magique !
Un pour mon cher et tendre. Avec l’écheveau d’agneau filé lors de nos vacances. Teint par mes petites mimines et designé par mon petit cerveau (pattern or not pattern that is the question !)
Et ensuite un Westward de Stephen West (qui nous prépare un opus avec Jared Flood juste waouh !!! Déjà rien qu’au niveau des photos) pour la deuxième tête de linotte
Il va sans dire que j’ai retrouvé les deux bonnets perdus …. me serais-je fait avoir dans les grandes longueurs ?